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Castors et loutres
FIBER NATURE et ses membres étudions le Castor principalement en Ardèche et dans l’Hérault.
Nous travaillons en partenariat avec plusieurs organismes comme le Syndicat de gestion des gorges de l’Ardèche ou encore l’OFB Hérault. Nous sommes en relation avec plusieurs chercheurs. Nous études portent principalement sur l’éthologie de cette espèce, l’évolution des familles au fil des saisons et des années, l’adaptation du castor face aux conditions climatiques, l’évolution des territoires, la construction des barrages et des huttes (ou terriers-huttes), la cohabitation entre des familles de castors limitrophes, la cohabitation avec d’autres espèces comme la loutre et le ragondin… Nous avons répertorié les territoires de castors sur plus d’une cinquantaine de kilomètres de cours d’eau du sud de l’Ardèche (l’Ardèche, le Chassezac et ses affluents, la Beaume et l’Ibie). Nous observons en particulier une quinzaine de familles vivant dans des milieux très différents : rivières, petits cours d’eau, grottes…
Nous formons de nombreux étudiants qui viennent effectuer des stages tout au long de l’année.
Nous avons co-réalisé un film documentaire sur le Castor d’Ardèche en collaboration des associations Païolive et Qualité de vie à Grospierres. Ce film a été réalisé par Claire Dujardin sous la direction de Lionel Coste.
Ce film a largement été projeté (Faculté des sciences de Montpellier, cinéma de Ruoms,
Rencontres Images et Biodiversité, EGPN Montpellier, Pôle Sup, Rotary club de Sète, Natura 200 haute vallée de la Cèze, plusieurs écoles primaires, Lycée agricole Olivier de Serres d’Aubenas…).
Les études menées sur la Loutre permettent d’identifier ses activités le long de nombreux cours d’eau. Nous faisons régulièrement des observations directes sur différents types de cours d’eau (voire vidéos sur notre chaîne youtube).
Nous menons actuellement une étude importante sur la Loutre dans l’ouest de l’Hérault.
FIBER NATURE oeuvre pour la protection de la nature.
Des actions qui reposent sur le conseil d’administration de l’association, le conseil scientifique ainsi que différents pôles spécialisés à l’échelle nationale. Au départ, plus tournée vers le castor, l’association a repris une étude datant de 2012 sur la dynamique des familles et des territoires de l’espèces mais aussi sur les constructions ainsi que sur sa cohabitation avec d’autres espèces. Etude qui a donc pu mener à des observations inédites comme nous l’avons évoqué sur les relations entre castor et loutre. Celle-ci a vu le jour grâce à des partenariats avec l’OFB et le Syndicat de la Réserve des gorges de l’Ardèche, des étudiants stagiaires et une bonne poignée de passionnés !
Quant à la Loutre d’Europe, plusieurs suivi sur sa répartition ont eu lieu en Ardèche et dans l’Hérault. Les recherches continuent puisque deux membres de l’association sont sur le point de monter un projet afin d’en apprendre davantage sur les populations se trouvant au niveau du fleuve de l’Hérault et ses affluents.
Article paru en décembre 2022 dans le magasine "Sauvons l'eau" de l'Agence de l'eau.
Article du 20 mars 2023 paru sur Charlie Hebdo
Interview de Lionel Coste, Fiber Nature sur RTL dans l'émission : "On refait la planète"
par Allain Bougrain-Dubourg, 23/04/2023
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Conférence en ligne
- Conférence de Lionel Coste (Salon de l’environnement, Montpellier, mars 2021) : première partie de la vidéo.
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Observation
- A la suite d’un stage réalisé dans l’association, Noé HUET (étudiant en BTSA GPN) a conçu cette vidéo animalière pour montrer quelques espèces présentes sur le territoire du Sud Ardèche : le Castor d’Europe (Castor fiber), la Loutre d’Europe (Lutra lutra), la Genette commune (Genetta genetta), le Sanglier d’Europe (Sus scrofa), le Râle d’eau (Rallus aquaticus), ...
Ces animaux sauvages et libres ont été filmés dans leur milieu naturel à l’aide de caméras à déclenchement automatique (ou pièges photographiques). Les vidéos ont été captées en octobre 2020 et février 2021 exclusivement dans le Sud Ardèche.
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Observation
- Vidéo du castor, de la loutre et d'un bihoreau gris, prise par un piège photo posé par Samuel Pelletant, étudiant naturaliste, lors d'un stage à Fiber Nature. Espèce dans l'ordre de la vidéo: Castor d'Europe (Castor fiber), Loutre d'Europe (Lutra lutra), Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).
Le Castor : le plus grand rongeur d’Europe
Après l’Homme, le Castor est l’espèce animale qui modifie le plus son habitat.
Pouvant mesurer jusqu’à 1m35 et atteindre les 35 kg, il est plus imposant que son cousin du
Canada mais il sait rester très discret pour autant.
Un retour sur le territoire français
Premier mammifère protégé de France en 1909, le Castor d’Europe (Castor fiber) n’a pas
toujours coulé des jours heureux. La modification de son habitat, l’utilisation de sa
fourrure et la consommation de sa viande l’avaient presque fait disparaître de l’hexagone,
tout comme sa destruction systématique lorsque celui-ci était encore perçu comme
nuisible dans les croyances populaires.
Dès lors, sa protection locale (1909) puis à l’échelle nationale (1964) fut une grande
réussite, puisque par la suite les zones humides ont également été protégées, préservant
ainsi l’habitat de l’espèce. Quelques noyaux avaient subsisté comme en Bretagne ou
dans la vallée du Rhône au début du XXe siècle, environ 100 individus au total.
Grâce à des réintroductions mais aussi à son expansion naturelle, nous pouvons désormais
retrouver le Castor dans plus de la moitié des départements de France d’après l’OFB
(Office Français de la Biodiversité).
Où le retrouver ?
Le Castor d’Europe est un animal qui vit généralement en famille, qui est territorial et
principalement nocturne. Son territoire s’étend généralement de 500 m jusqu’à 3 km pour
certains individus. Actif toute l’année, il est possible de l’observer au cours d’une nuit
dans un ruisseau, une rivière voire un fleuve qui sont ses zones de prédilection pour se
nourrir, se reposer et se reproduire. Comme vous l’avez compris, il s’agit d’un animal
aquatique, l’eau représente le lieu où il effectue la majeure partie des ses déplacements
et où il se sent le plus en sécurité. En cas de danger, il plonge !
La ripisylve (zone boisée le long des cours d’eau) ainsi que les forêts rivulaires constituent
les zones de gagnage du Castor, c’est-à-dire les endroits où il trouvera de quoi se nourrir.
En effet, il s’alimentera de l’écorce des arbres présents comme le peuplier et le saule, des
feuilles et des jeunes pousses, on peut alors le caractériser de phytophage.
Ces zones contiennent donc de réels indices de présence.
Si un Castor et sa famille sont installés, vous trouverez en bordure de rivière des branches grignotées, des arbres écorchés et parfois même des arbres à terre pouvant être également découpés en plusieurs morceaux.
Grâce à ses puissantes incisives, un seul individu peut faire tomber de gros diamètres après un travail minutieux.
Un ingénieur né …
Le Castor d’Europe est réputé pour réaliser les plus grandes constructions du règne animal.
Il est capable de bâtir des barrages mesurant parfois plusieurs dizaines de mètres ! La plupart du temps, il va positionner des branches dans le sens du courant pour ensuite en placer perpendiculairement et consolider avec de la terre ainsi que des pierres.
De cette façon il crée des retenues d’eau lui permettant d’évoluer plus facilement sur son territoire. Aussi, grâce à cet aménagement le Castor va concevoir des zones de gagnage et de quiétude (ou zone de repos) pour l’ichtyofaune, soit les différentes espèces de poissons présentes, voire des zones de reproduction pour ceux-ci dans certains cas.
De même, cela va engendrer une zone de gagnage pour des prédateurs comme la Loutre (Lutra lutra) ou encore des oiseaux piscivores. C’est pourquoi le Castor détient le titre d’ « espèce clé de voûte » car ses activités ont un lien direct avec la présence d’autres espèces. Mais les barrages ne sont pas les seules constructions, il peut aussi fabriquer sa propre « maison » où il se reposera et élèvera ses petits. Pour cela il peut construire une hutte, avec des branchages, ou un terrier dans la berge avec une entrée sous l’eau par exemple. Il crée parfois aussi un mélange des deux, que nous appelons terrier-hutte et peut utiliser des cavités naturelles comme des grottes. Il installera dans ces constructions un revêtement sec avec un tapis d’herbes, de paille ou même de copeaux de bois parfois.
La Loutre d’Europe
Une chasseuse hors pair
Avec ses pattes palmées et son corps hydrodynamique, la Loutre d’Europe (Lutra lutra) était apparentée aux poissons dans les croyances populaires de l’époque médiévale.
Désormais, elle est bel et bien considérée en tant que mammifère et caractérisée comme carnivore semi-aquatique.
Une quasi-disparition en France
Comme le Castor, la Loutre a gravement souffert des activités et des idéaux des Hommes sur le territoire français. Cela a bien failli conduire à sa disparition. Elle fut surtout chassée pour sa fourrure et parfois pour sa viande. Quant au domaine de la pêche, elle fut longtemps perçue comme une concurrente et en subit les persécutions. Par la suite, l’urbanisation croissante, l’agriculture intensive et l’augmentation du trafic routier n’arrangèrent pas les choses.
Ce n’est qu’en 1972 que la Loutre fut protégée par la loi. Depuis, nous pouvons observer une recolonisation de son ancienne aire de répartition.
Une recolonisation plutôt lente puisque nous la retrouvons sur moins de la moitié du pays pour le moment. Elle fait alors l’objet d’un grand nombre d’actions de sensibilisation et d’actions de protection comme la préservation de son habitat ou encore la construction de passages à Loutres sous les routes.
Territoire et indices de présence
Comme vous le savez, la Loutre d’Europe a besoin d’eau douce pour vivre, ainsi nous pouvons la retrouver dans des habitats comme les lacs, les étangs et les marais, ou encore près de cours d’eau de tout type. Des données indique qu’il est possible de la rencontrer jusqu’à 2 000 m d’altitude ! En général, son territoire s’étend sur une vingtaine de kilomètres, tout cela dépend des ressources trophiques présentes, c’est-à-dire la nourriture qu’elle y trouve.
Malgré qu’elle ne soit dotée d’aucune adaptation pour cela, la Loutre est plutôt nocturne en France, on dit qu’elle a effectué une variation temporelle dans l’occupation de sa niche écologique dans le but d’éviter les contacts avec l’Homme.
C’est pourquoi il est difficile de l’observer, cependant elle peut laisser quelques indices de sa présence. Les plus connues sont les épreintes, c’est le nom donné aux crottes de Loutre et qui lui servent à marquer son territoire.
Elle peut laisser celles-ci bien en vue sur la mousse des rochers émergeant de la rivière par exemple, ayant généralement une forte odeur de poisson ! Il est possible aussi de voir des empreintes laissées dans la boue également.
Pour se reposer elle peut se coucher à l’air libre ou bien occuper des terriers creusés dans une berge avec une entrée souvent immergée, ces terriers portent le nom de catiches.
Un rôle très important
La Loutre, en plus d’être carnivore, est caractérisée d’espèce euryphage, un « gros mot » qui signifie simplement qu’elle n’est pas difficile en terme de nourriture.
Grâce à cela, elle excelle dans son rôle de prédateur puisqu’elle va se se nourrir de ce qu’elle trouve, ainsi lorsqu’une espèce-proie pullule et entraîne une dégradation du milieu, la Loutre va profiter que celle-ci se trouve en profusion pour s’alimenter.
Elle rétablit ainsi un certain ordre dans l’écosystème, comme c’est le cas avec l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), espèce invasive des milieux rivulaires. Toutefois, son régime est constitué principalement de poissons et parfois d’amphibiens voire de petits mammifères.
Afin de la maintenir en France, des passages à faune sont mis en place au niveau des aménagements hydrauliques (barrages, seuils, etc…) pour éviter les collisions avec les voitures, accidents qui ont de graves impacts sur les populations de Loutre.
Dans la même logique, la création d’ « Havres de paix » a lieu sur notre territoire à l’initiative de la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) qui elle même s’est appuyée sur des actions similaires provenant de Grande Bretagne.
Il s’agit de laisser des espaces de repos, aussi appelés zones de quiétude, pour l’espèce avec toute la dimension spatiale et fonctionnelle que cela exige.
Une opération qui se déroule aussi bien dans les Réserves Naturelles que chez vous si vous avez un terrain attenant à un cours d’eau par exemple.
Des relations entre loutre et castor jusqu’alors méconnues
Bien que ces deux animaux soient inféodés aux milieux aquatiques, peu d’observation s n’ont été relevées sur leur relation par des naturalistes au cours des siècles précédents. Pourtant, ces deux espèces se côtoient dans certains endroits du territoire français.
En effet, sur des rivières assez larges la loutre et le castor se tolèrent. Cependant lorsque nous avons à faire à des cours d’eau plus restreints tels des ruisseaux, le castor très territorial, va montrer des signes d’agacement et expulser la loutre qui fera gentiment un petit détour afin de ne pas empiéter sur les terres de celui-ci.
De la même façon, de nombreuses épreintes ont déjà été relevées autour de terriershuttes, démontrant l’évolution possible des deux espèces sur un même lieu. Il a même déjà été observé qu’une Loutre ait élu domicile dans un terrier-hutte de castor ! Toutefois, les relations entre ces deux animaux n’en restent pas là, nous soupçonnons la Loutre de jouer un rôle de prédation vis-à-vis des jeunes castors…
Diverses structures naturalistes participent à l’amélioration des connaissances sur cette relation interspécifique.